Cody's Quest

Cody's Quest Parson Russell Terrier

Parson Russell Terrier

Bien vivre avec son Parson

Bien vivre avec son Parson

Il existe de nombreuses méthodes d’éducation canine, inspirées de différents courants de pensées. Ces méthodes vous seront enseignées de façon ludique par des éducateurs qualifiés, dans les Clubs Canins que vous fréquentez. Je voudrais insister ici sur les fondations de l’éducation de votre chien, sans lesquelles aucune méthode ne serait efficace.

Au regard de mon expérience, un Parson est bien dans ses baskets et ne pose aucun tracas à ses gardiens lorsque ces trois points sont respectés :



  • Ses besoins quels qu’ils soient sont reconnus, acceptés et assouvis.

  • Un cadre avec des limites fermes et cohérentes lui est offert.

  • Les associations positives sont privilégiées et multipliées.



Ce n’est pas plus compliqué que ça mais ça demande du temps et de l’investissement. Je vais approfondir chaque point :

1 - Je ne reviens pas sur les besoins fondamentaux que sont l’alimentation, le sommeil, l’hygiène, etc. qui vont de soi, pour nous concentrer sur les points très importants qui passent souvent à la trappe :

Le besoin de relations sociales : le chien est un animal sociable, qui vit naturellement en meute, et il a besoin d’interactions quotidiennes avec des membres de son espèce. La relation à l’homme est insuffisante. Heureusement, de plus en plus de propriétaires en sont conscients et il existe de nombreux regroupements de chiens dans des parcs et aires de verdure. La socialisation du chiot est primordiale car lorsqu’il arrive dans sa nouvelle famille, il n’a pas fini d’apprendre le langage de son espèce. Il existe pour cela « l’école du chiot » où les jeunes toutous peuvent continuer à se découvrir entre eux et où plusieurs éducateurs canins sont présents pour répondre à vos questions et vous enseigner le b.a.-ba de l’éducation canine.

Le besoin de jeu : le jeu est essentiel pour construire une bonne relation avec son chien. Jouer avec un chien de chasse est très facile car il y a énormément de situations qui l’amusent. Quelques exemples : cacher de la nourriture dans le jardin ou la maison et le faire chercher grâce à son flair. Imiter les proies avec des peluches (ils adorent dépecer les peluches, c’est le bonheur ! Vous pouvez en trouvez des tonnes sur le trottoir lors du passage des encombrants ou pour pas grand-chose sur les brocantes (oubliez celles des animaleries, elles coûtent une fortune et ont une espérance de vie de 3 min), visitez le site Tug E nuff, il fait les meilleurs tugs pour amuser les chiens de chasse.

Le besoin d’avoir un job : ce besoin est oublié par tout le monde mais comme nous, le chien souhaite avoir un travail et des responsabilités. Pourquoi beaucoup de chiens aboient toute la journée dans leur jardin ? Parce que personne ne leur a donné de travail donc ils en ont trouvé un tout seul : faire fuir tous les intrus qui s’approchent de votre maison. Les Parsons sont génétiquement programmés depuis des dizaines de générations pour chasser, cela passe par un physique d’athlète extrêmement endurant, et une intelligence hors norme. Si vous ne nourrissez pas le besoin de réflexion de votre chien, il va s’en occuper tout seul, et les humains ne sont généralement pas très fans des idées de leurs toutous : on appelle ça de «  grosses bêtises ». Vous pourrez faire ce que vous voulez, vous ne parviendrez pas à le fatiguer physiquement, par contre en le faisant beaucoup réfléchir, vous pouvez le satisfaire et le détendre. Une balade de 15 min durant laquelle vous sollicitez le chien non stop est beaucoup plus efficace qu’une balade de 2h où il court comme un fou et fait ce qu’il veut (ce qui le rend seulement encore plus endurant). L’agility est un très bon travail pour le Parson qui excelle dans le domaine, mais de nombreux autres sports existent.

Le besoin de se reproduire. Si vous gardez votre animal entier, la question de sa sexualité se pose. Le mâle aura un comportement différent, surtout vis-à-vis des autres mâles entiers. Le Parson est un chien fier et les mâles ne sont souvent pas commodes entre eux. Il existe des implants à mettre sous la peau, ils ont un effet d’un an ou 6 mois et annulent les hormones. La castration est aussi possible mais je ne la recommande pas spécialement. Les femelles ont leurs chaleurs tous les 6 mois en moyenne (ce peut être plus ou moins souvent), ce qui implique 3 semaines (en moyenne) de pertes sanguines, une chienne dont le comportement est modifié, des risques d’infections en tout genre, et bien sûr la possibilité de gestation non désirée. Chez la chienne non stérilisée vieillissante, le risque de cancer augmente. Je recommande la stérilisation de la chienne une fois sa croissance achevée.

Le besoin de mâchouiller : faire travailler ses mâchoires est un besoin naturel à ne pas sous estimer, sinon il dévore chaussures et pieds de meubles. Ce n’est pas pour vous embêter, il en a besoin. Il suffit de lui acheter le matériel adapté (bois de cerf, pieds de vache, corne de bouc, etc) et lui apprendre que s’il a besoin de mâcher, ce sont les seuls objets autorisés. Ainsi il n’y a aucun dégât dans la maison.

2 - Un cadre avec des limites fermes et cohérentes : les chiens de chasse sont des chiens caractériels et têtus. C’est qu’il en faut du caractère pour chasser ! La meilleure façon de les faire obéir est de travailler la relation, de les séduire, en se rendant attractif et sécurisant. Ils sont intransigeant, et ne tolèrent pas la violence, les ruses et les trahisons, mais un cadre est nécessaire. Le cadre c’est ce qui leur apporte le sentiment de sécurité qui les apaise. Si le chien n’est pas persuadé que vous êtes en mesure de le protéger, il devient nerveux et vite ingérable, car l’anxiété se traduit souvent chez cette race par de l’hyperactivité voir de l’agressivité. Le cadre c’est simple : quand c’est non une fois, c’est non à chaque fois. Si vous ne voulez pas de chien sur le canapé, c’est jamais de chien sur le canapé, par contre s’il y est autorisé, c’est pour toujours. Donc les règles de vie sont à bien réfléchir avant avec son partenaire et les personnes qui vivent au domicile. Plus le chien a de règles à respecter, mieux il se porte. Pas la peine de créer des règles graves ou compliquées, ce peut être plein de petites choses telles que « tu n’as pas le droit de passer la porte d’entrée avant que je ne t’y ai autorisé », « tu n’auras pas mes croûtes de fromage si tu me grattes le bras ou t’excites », « tu n’as pas le droit de ronger ton os sur le tapis du salon », etc. Le recours le plus efficace pour le petit Parson têtu qui n’en fait qu’à sa tête est l’isolement (10 à 15 min suffisent). Il n’y a pas pire sanction pour un chien que d’être mis à l’écart de sa meute, soit vous.


3 - Multiplier les associations positives : c’est très simple, le chien et certainement tous les êtres vivants, fonctionnent aux associations positives : « j’ai fait ça, il m’est arrivé quelque chose de bien, je recommence. J’ai fait ceci, il m’est arrivé quelque chose de désagréable, je ne le fais plus ». Ces choses agréables, c’est nous qui les créons afin d’orienter le comportement de notre chien vers ce que nous souhaitons, avec des friandises, une partie de jeu, une caresse, une voix agréable, et tout ce que nous avons créé avec notre chien. Je conseille à tous le « Clicker Training » qui fait des miracles dans ce domaine.